Résumé :
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«Si les têtards tressautants et vrombissants n'avaient pas surgi, là, entre le compotier de pêches, le vase en opaline de maman, la Seine (ou la Marne) sous verre de Marquet et le petit meuble en palissandre, dans la lumière du même jaune mûri, succulent, que les fruits, peut-être que rien de ce qui a eu lieu ne se serait produit...»
Mais qu'est-ce qui s'est produit ? La mue, qui est le septième roman de l'auteur, précisément le raconte, et - comme les récits précédents, mais à sa façon particulière - est en effet l'histoire d'une métamorphose, la plus complète, la plus grave, celle qu'une sensibilité et un esprit subissent entre le début et la fin de l'adolescence. Aux bouleversements intérieurs répondent ceux d'un monde lui-même en crise, entre la guerre du Viêt-nam et les événements de mai 1968. Le talent de Pierre Bergounioux réussit là une plongée parfois presque hallucinée dans l'univers d'un être en proie à l'acuité de son regard et à la violence de l'univers.
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