Résumé :
|
A trop se décanter, le passé perd cette intensité qui nous l'a fait vivre le coeur battant et qui donne aux souvenirs leur saveur humaine à défaut de la froide impartialité historique. C'est pourquoi, au risque d'encourir le reproche de manquer du recul nécessaire, Simone de Beauvoir a choisi de continuer dans La Force des choses l'autobiographie entreprise dans Mémoires d'une jeune fille rangée et La Force de l'âge. Vie publique, vie privée se confondent au cours des années qui succèdent au grand élan d'espoir suscité en 1944 par la libération de Paris, car Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir ont opté pour l'engagement politique qu'ils estiment la seule conduite compatible avec leurs idées philosophiques : cet existentialisme que le monde est en train de découvrir.
|