Résumé :
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Au moment où tout le monde prédit la fin de la lecture, l'écrivain argentin Ricardo Piglia s'intéresse, au contraire, à sa prolifération : lecture-amie, lecture-ennemie, lecteurs en retrait du texte (Hamlet), lecteurs qui s'identifient (Anna Karénine, Madame Bovary), lecteurs qui lisent mal, qui perdent le sens (ceux de Joyce) ou le retrouvent (Borges). La lecture est une scène humaine comme une autre, elle ne se contente pas de refléter le monde, il lui arrive aussi de le complexifier et, à l'extrémité de la chaîne, la fiction devient la seule réalité et ne se réfère qu'à elle-même (Borges). La lecture est aussi réelle ou peu réelle que le monde lui-même et Ricardo Piglia termine son livre par ces mots : « Ma propre vie de lecteur y est présente et c'est pourquoi ce livre est, peut-être, le plus personnel et le plus intime de tous ceux que j'ai écrits. »
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