Résumé :
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Krist Tarapi a une passion, les femmes, toutes les femmes qu’il aima même s’il n’en épousa qu’une, et un ennemi, Hadès, le dieu des morts dont l’ombre plane sur sa vie et ses rêves. Marga, sa femme, vient de mourir. Irma, sa fille, fuit l’Albanie au bras d’un Italien et son fils, Tom, lui envoie de l’argent depuis les États-Unis. Krist est seul, songeur, désemparé, livré à lui-même, ne serait Lora, une amie de sa fille dont la rousseur le fait chavirer. À travers elle, toutes les femmes qu’il aima intensément sont convoquées : sa mère adorée, Liza l’institutrice admirée qui un beau jour disparut, Dolora la maîtresse bannie, Faïka qui illumina ses jours dans un village obscur, Soni, Delina, Marga enfin…. Krist revit leurs rencontres, leurs étreintes, dessine tendrement leurs beaux visages et campe à l’arrière le front tragique de la dictature. Déportées, suicidées, renvoyées, échappées, réchappées toutes ces femmes ont affronté la violence d’une époque durant laquelle sévirent le risque, la dénonciation, l’obligation de survivre et la paranoïa. Toutes exceptées Lora, la dansante, la fugitive, celle par qui les souvenirs se dévident, celle par qui le futur surgit.
Fatos Kongoli organise ici la rencontre magistrale du désir et du désastre, de Tchekov et du théâtre de l’absurde. Peau de chienest un hymne à la beauté des femmes. C’est aussi la tragédie d’un monde en larmes.
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